Déjà, nous vous proposons un article sur une petite histoire qui a eu lieu lors de mon stage dans une équipe de soin en milieu rural en 2018. Il s’agit d’une jeune infirmière qui a fait une crise d’épilepsie et qui a été soignée dans les règles de l’art.
Ce qui n’est pas forcément le cas dans toutes les structures où l’on peut travailler en psychiatrie. Vous pouvez lire cet article : “J’ai fait une crise d’épilepsie en stage”.
Avant d’être infirmière, j’ai travaillé en milieu hospitalier dans le service de médecine interne d’une clinique à Paris. Nous avons une équipe de 11 personnes qui prennent en charge des patients avec différentes pathologies (maladies cardiaques, cancers...).
J’ai donc pu prendre en charge des patients souffrant de maladies somatiques, psychiatriques, neurologiques, cancéreuses, infectieuses et hématologiques.
En fonction des pathologies que nous avions à gérer dans un service de médecine interne de 50 à 80 patients, nous pouvions réaliser des examens physiques ou sanguins sur des patients en hospitalisation.
Cependant, je me suis très vite rendue compte que dans cette clinique, les prises en charge étaient très hétérogènes. Par exemple, il n’était pas rare que les patients soient envoyés en hospitalisation pour une pathologie neurologique ou psychiatrique.
Après 1 an de pratique en hôpital et de découverte de cette structure, j’ai décidé de suivre une formation en neurosciences au CHU de Montpellier et j’ai eu la chance d’y travailler pendant 6 mois. J’ai été responsable de la prise en charge des patients de la neurologie à la neurochirurgie en passant par la psychiatrie.
J’ai pu voir le quotidien des soignants en psychiatrie et la manière dont ils se coordonnaient pour prendre en charge leurs patients.
En effet, à l’hôpital, la prise en charge d’un patient est très complexe. Elle est plus ou moins personnalisée, selon l’état des patients et la pathologie.
L’équipe médicale est là pour accompagner les patients et les aider à reprendre une vie active.
Mais le milieu psychiatrique est très spécifique et très difficile à appréhender. Les patients peuvent être difficiles et avoir une image négative de la maladie mentale.
L’équipe soignante est composée de médecins, psychiatres, infirmiers et parfois assistants spécialisés. C’est d’ailleurs à l’hôpital que j’ai rencontré mes futurs confrères et consœurs dans le service.
L’infirmier est le seul professionnel de santé à pouvoir prodiguer des soins à un patient sans le consentement ou l’accord d’un médecin.
Ces soins doivent se faire dans le respect de la réglementation et de l’éthique.
Lors de la formation de mon DU, j’ai découvert qu’il y avait deux catégories de soins : les soins directs et les soins indirects.
A l’hôpital, les soins directs comprennent les soins de base comme les pansements, la prise de sang, les soins aux patients... Et les soins indirects comme le repassage des draps ou le rangement des médicaments.
Les soins indirects sont également très importants : il faut que le patient soit en mesure de comprendre ce que l’on fait pour qu’il puisse accepter la démarche et les soins.
Lors de mon DU, j’ai pu faire un stage dans un service de pédopsychiatrie. C’était une structure où les patients étaient plus âgés et les traitements plus lourds.
Dans ce service, les patients avaient souvent des maladies graves ou handicapantes et des comorbidités psychiatriques.
Ils pouvaient donc présenter des difficultés pour prendre en charge leur maladie.
J’ai donc fait un stage d’une semaine dans ce service et j’ai vu les patients de la pédiatrie à la pédopsychiatrie en passant par la gériatrie.
Il s’agissait donc d’une prise en charge globale du patient.
En effet, ce service était spécialisé dans le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires.
Dans ce service, il était très important pour les soignants de faire le lien entre la pathologie et la personnalité du patient.
Mon rôle
En tant qu’infirmière, j’apporte un soin technique aux patients dans le but de répondre à leurs besoins et à leurs attentes.
En effet, il est nécessaire que le patient se sente à l’aise pour prendre soin de lui et pour que je puisse me concentrer sur mes fonctions d’infirmière. Le but étant de l’accompagner dans son parcours de soin et dans sa prise en charge de sa maladie.
La prise en charge du patient se fait en fonction de sa pathologie.
Je dois prendre en compte ses besoins pour assurer sa bonne santé et lui offrir des soins de qualité. Je dois veiller à sa sécurité et à la bonne utilisation des médicaments.
Pour cela, j’utilise le matériel et les techniques médicales adaptées.
Les soins directs sont les soins de base. Ils doivent être prodigués dans le respect des règles de la prise en charge du patient.
Les soins indirects sont très importants : il faut que le patient soit en mesure de comprendre ce que l’on fait pour qu’il puisse accepter la démarche et les soins et être en mesure de les accepter.
Il faut donc que le patient soit en mesure de comprendre les soins que nous lui prodiguons et qu’il soit capable de se les approprier.
En général, les soins de base sont faits en consultation externe. C’est à dire dans une salle d’examen où un médecin est présent.
Mais il arrive que nous ayons besoin d’une prise en charge à l’hôpital. Par exemple, quand une hospitalisation est nécessaire. Il peut donc arriver que je prenne en charge les patients hospitalisés pour les soins.
Je prends en charge les patients à domicile, mais j’ai également des interventions à l’hôpital. Par exemple, dans un service de médecine, je peux avoir à faire une prise de sang ou un pansement.
Mais, dans tous les cas, je suis là pour accompagner les patients dans leur prise en charge de leur pathologie. Je peux donc être amenée à être infirmière en psychiatrie. Ce qui fait que je travaille dans un service psychiatrique.
J’ai la chance de faire un métier passionnant et très complet. Je rencontre des patients de tous âges, je travaille avec d’autres infirmiers et je suis amenée à rencontrer des équipes pluridisciplinaires.
La formation d’infirmière me permet aussi d’appréhender le monde de la santé et de la médecine générale.
Pour finir, je pense que les infirmiers sont très importants dans notre système de santé.
Car ils sont les seuls professionnels de santé à pouvoir prodiguer des soins à un patient sans le consentement ou l’accord d’un médecin.
Je pense donc que ce métier est très intéressant et enrichissant.
Je suis infirmière à l’AP-HP. L’AP-HP est le regroupement de 3 hôpitaux publics parisiens. Ils sont les plus importants au niveau national.
L’AP-HP a pour mission de soigner, soigner et prendre en charge les malades. C’est donc dans ce cadre que je travaille en tant qu’infirmière.
Il y a 7000 lits d’hôpitaux en France et 4 000 infirmiers dans le service.
Aujourd’hui, je suis responsable de l’équipe soignante en psychiatrie de l’Hôtel-Dieu. Nous avons environ 2400 lits.
Nous sommes dans le service de médecine interne et il y a 21 lits de soins intensifs.
Nous sommes une équipe de 18 infirmières.
En tant que responsable de l’équipe soignante, je m’occupe de 12 infirmiers. Nous avons une prise en charge globale du patient en psychiatrie. Nous avons des prises en charge dans plusieurs domaines.
Nous avons une prise en charge médicamenteuse et un suivi nutritionnel. Nous faisons également de la réhabilitation respiratoire et de la kinésithérapie.
Nous prenons en charge des patients qui sont dans le coma ou qui ont un syndrome démentiel. Nous pouvons aussi prendre en charge des patients qui ont des troubles du comportement.
Ce service de psychiatrie est très récent. Les infirmiers sont arrivés en janvier 2017. Le service a donc un peu de mal à prendre en charge les patients. Mais nous avons de grandes ambitions pour le service.
Nous voulons le développer et le rééquilibrer pour répondre au mieux à la prise en charge des patients.
J’ai fait une crise d’épilepsie en stage
Décembre 2018, je suis en stage en psychiatrie dans un service de médecine interne. Je commence dans ce service depuis 3 semaines.
Je suis dans le service de médecine interne de l’hôpital Robert-Debré dans le 19ème arrondissement de Paris. J’ai eu la chance d’être prise en charge par des infirmiers de ce service.
Ils ont pris en charge une patiente qui a fait une crise d’épilepsie en plein travail.
Le patient est arrivé avec 28 ans d’âge. Le patient a fait une crise d’épilepsie en plein travail, c’était une crise partielle, mais cela s’est terminé dans le sang.